Bon, il est grand temps que je commence à parler de mon installation au Canada ! Voilà plus d'un mois que je suis ici, et à part quelques photos et vidéos envoyées depuis mon téléphone (que personne n'a vu parce qu'elles sont postées sur cette page spéciale), je n'ai pas envoyé grand chose. Comme j'aurai des tonnes de choses à dire si je commençais à tout raconter, on va plutôt faire un petit récapitulatif de ce premier mois :

1er février 2011

Après une traversée de l'atlantique bien longue (ah oui, au fait, je vous épargne tout le trajet de la maison à la gare, puis à l'aéroport, l'attente, les bagages et tout le bordel, sinon on a pas fini) à bord d'Air Transat, j'attéris à Montréal avec une heure de retard. Pendant le vol, on pouvait voir la nuit nous "dépasser", c'est donc le coucher de soleil le plus lent que j'ai jamais vu. "Bienvenue à Montréal, la température extérieure est présentement de -16 °C..." Comme l'été dernier, je dois affronter après le débarquement, la super file d'attente de la mort qui mène aux guichets des agents d'immigration de ouf avec les gilets pare-balles et tout.

Vient mon tour. Sauf que cette fois je ne viens pas en simple touriste mais avec un permis de travail, alors je ne vais pas récupérer mes bagages tout de suite et je vais passer par la case "Service Visas et Immigration", soit une salle d'attente ou tu prend un numéro. Tu prend même le numéro 390, et tu vois qu'il est affiché 365 sur l'écran. Alors tu patiente, sauf que même s'il est que 20h, t'as l'impression qu'il est 2h du matin, parce que dans ta tête, IL EST 2h du matin. Et puis le voyage ça fatigue.

Le bon coté, c'est que t'es pas tout seul à bailler 10 fois par minute, puisque tout le monde est fatigué comme toi. Tu peux échanger du regard avec les autres PVTistes, pas besoin de mots : "le PVT, ça se mérite... zZz...". 390 ! J'ai attendu une heure, j'ai l'impression d'avoir attendu que 20 minutes. Une dame te demande la feuille de confirmation du permis (une impression de mail) et en échange t'aggraffe le précieux permis de travail sur une page de ton passeport : ça y est, je peux sortir maintenant ?

Passeport et Permis de Travail Canadien. Sortie du Service Visas et Immigration (désormais inoubliable... une heure, ça laisse le temps de checker les détails !) avec le précieux sésame, la sortie n'est plus très loin. Direction l'étage d'en dessous, pour récupérer son, ou plutôt ses sacs sur les fameux trucs qui tournent. Et ben justement, y tournent pas ! Tous arrêtés ! Je suis tout seul ! Allo ! Les écrans n'affichent même plus mon vol, tout le monde est parti... ça y est, c'est déjà le début des emmerde !

En fait non, il suffisait de regarder le débarquement de sacs Air Canada (un autre vol passé là entre-temps) pour trouver mes deux sacs, seuls au monde, juste là à m'attendre ! Le temps de les attraper (plus de 20kg de sacs en tout, merci le chariot d'aéroport) et je pouvais enfin sortir de là... "Bienvenue au Canada" !

Melly ma colocataire, qui ne m'attendait même plus avec tous ces retards plus ou moins prévus, m'accueille quand même avec un grand sourire. Je n'ai pas encore mis le nez dehors, mais à peine sorti je vais vite comprendre. Cela dit j'avais pris soin de mettre une tonne de vêtements, alors c'est juste les extrêmités qui ont souffert, comme d'ab : doigts de pieds, doigts, oreilles et bout du nez... totalement anesthésiés ! Non, en fait j'exagère, j'étais bien trop fatigué pour ressentir quoi que ce soit... alors je me suis contenté de suivre Melly en essayant de pas m'endormir dans les transports...

2 février 2011

Se taper une tempête de neige dans la face dès le premier réveil, il fallait le faire... et je l'ai fait ! Au moins comme ça, je sais comment ça fait... très pratique pour que tout le reste de l'hiver parraisse pour de la franche rigolade ! Ou pas.


En tout cas, quand t'essaie de rejoindre une station de métro, pleine nuit, traversée d'un parking, tas de neige, flocons glacés dans la face, lumières qui apparaissent puis se rapprochent laissant apparaître un énorme chasse-neige bien impuissant, ce jour là, sur fond de sifflement glacial comme dans les film... Ok bon j'arrête, c'est juste pour dire que parfois, c'est assez apocalyptique comme paysage. Et dire que c'est mon premier jour...

Début février...

  • Aller chercher le Numéro d'Assurance Sociale (NAS)
  • Se promener dans les rues de Montréal (mais pas trop longtemps, pitié !)
  • S'inscrire à la Banque Nationale (il fallait bien en choisir une, et comme ce sont tous des escrocs... snif !)



6 février 2011

Oui, le dimanche 6 février, j'ai mangé des crêpes comme vous tous... sauf qu'elles étaient pleines de sirop d'érable ! Mouahahaha, rien que pour ça, ça vallait bien le coup de se geler les... pieds, jusqu'ici !



10 février 2011


Direction Québec City (en covoiturage avec un camionneur en arrêt de travail... qui roule quand même en voiture pour passer le temps !). Et je débarque exactement au même endroit que l'année dernière. Ah, quel étrangeté de quitter un lieu en pleine canicule et d'y revenir en plein hiver ! Et je partagerai ce sentiment pour tout mon début de séjour jusqu'à maintenant. C'est vrai, l'été dernier il faisait très chaud. Là je reviens dans le grand froid absolument sans aucune transition, et c'est ça qu'est bon...

Québec en été VS Québec en hiver !
Alors oui, Québec, pour admirer le Carnaval de Québec et ses activités. Caranaval que je n'aurai finalement même pas vu puisque le soir du défilé j'étais plutôt à l'Impérial (une petite salle de concert bien sympa) pour voir un groupe de reprises de Rage Against The Machine, grâce à Aline (une française beaucoup québecoise que j'avais rencontrée l'année dernière au Festival d'été). Merci ! C'était vachement cool, et en plus ça m'a éviter de mourrir dehors, surgelé, en regardant la parade ! J'ai au passage effectué une petite livraison de Ebly bien méritée (il n'y a pas ça ici !).

11 février 2011

Promenade dans Québec, il fait super froid et s'est l'occasion de se réfugier dans cet hotel de luxe... oh mais, il est cool cet ascenseur !

12 février 2011

Passage aux Chutes de Montmorency ! Je n'y étais pas allé l'été... pourquoi ? Je ne sais pas !

Petite info pour les CM2 de 2001 qui se reconnaîtront, les Chutes de Montmorency c'est celles qu'on voit au loin depuis l'autoroute qui nous amène au Canyon Saint-Anne et que vous avez tous tenté de photographier avec votre jetable Kodak, d'ailleurs souvent la photo est floue. (Si avec ça j'arrive à réveiller deux souvenirs de cerveaux, je serais content...). Et je me demande aussi pourquoi on y était pas allés car c'est pas mal aussi :


Les Chutes de Montmorency.

13 février 2011

Re-passage aux Chutes de Montmorency (avec un temps plus ensoleillé) et retour à Montréal avec une covoitureuse bien sympa ainsi qu'une Mexicaine aussi récemment arrivée au Québec. Sauf que re-tempête de neige, du coup le retour à pris des heures... et l'autoroute à peine déneigée, à 90 km/h... ben même en Dodge Caliber, ça calme !

Le reste du mois

Ben le reste du mois, croyez-le ou non (en fait, pourquoi je vous mentirai, hen ?) et bien je n'ai rien fait de particulier... d'autre que chercher du travail, par exemple sur Emploi-Québec.net ! Aaah, Emploi-Québec... je vous laisser aller le visiter, une légende à lui seul.

Sous ses airs de sites internet dépassés des années 90, Emploi-Québec renferme en réalité une véritable merveille de technologie conçue en 2001. 10 ans ! Une éternité sur le web ! Non, même deux éternités ! Le pied-de-page du site en atteste, affichant fièrement (et il y a de quoi !) sa meilleure compatibilité avec les navigateurs modernes : Ce site est optimisé pour Internet Explorer (5.01 ou plus) ainsi que Netscape (6.2 ou plus). Véridique. On sent la volonté du Gouvernement à proposer aux chercheurs d'emploi, un service dans l'air du temps, à la pointe de la technologie.

Allez, j'arrête de faire mon français râleur, (mais promis, je recommencerai bientôt), mais on trouvera un avantage certain à ce site assez vieillot, c'est qu'il charge vite. (Dommage quand même que je n'ai pas la dernière version de Netscape :( )

Tout ça pour dire qu'après un mois, je n'ai toujours pas trouvé de job. Mais en ce début mars, il y a déjà des offres plus intéressantes qui font leur apparition alors je croise les doigts. Mon point faible étant l'anglais oral (bicose maille writing ise goude) et vu qu'il est souvent demandé un bilinguisme plus ou moins avancé, c'est souvent ce qui pose problème. D'un autre coté c'est un des objectifs de mon PVT normalement (aille nide tou praktisse maille engliche) alors il en faudra bien un pour prendre ce risque ! (ou cette "chance" comme on dit ici)

Voilà, j'ai à peu près PAS tout dit mais comme je vois que ça fait déjà un sacré pavé et qu'environ la moitié des 3 lecteurs n'auront pas le courage de tout lire, je vais m'arrêter là et vous dire : rendez-vous au mois prochain !