Durant le test, le Motorola Defy sera souvent comparé au Samsung Galaxy Spica, ce qui aidera ceux (nombreux) qui le possèdent à mesurer la comparaison.

Caractéristiques générales

  • Processeur : 800 Mhz
  • Puce graphique : PowerVR SGX 530
  • Mémoire RAM : 512 Mo
  • Système : Google Android 2.1 Eclair (2.2 Froyo prévue) + Motoblur 1.5
  • Écran : 3,7" capacitif de 480x854 Gorilla Glass
  • Résistance : certification IP67 (étanche et résistant)
  • Appareil photo : 5 Mpx avec autofocus et flash
  • Mémoire interne : 2 Go (environ 1.2 Go disponibles)
  • Carte mémoire : MicroSD jusqu'à 32 Go
  • Audio : mini-jack
  • Accéléromètre : oui
  • Radio FM : oui
  • GPS : oui
  • WiFi : oui
  • Bluetooth : oui
  • Infrarouge : non
  • Batterie : Li-Ion 1540 mAh
  • Poids : 118 grammes
  • Dimensions : 107 × 59 × 13,4 mm
  • Indice DAS : 1.09 w/kg


motorola-defy-boite.JPG

Contenu de la boîte

  • Motorola Defy
  • Câble USB
  • Chargeur USB
  • Carte mémoire MicroSD de 2 Go
  • Paire d'écouteurs (kit mains libres, antenne FM)
  • Paperasse habituelle


Design et finition

Particularité du Defy ? Il possède la norme IP67, certifiant qu'il est complètement étanche jusqu'à plusieurs mètres de profondeur, et pendant 30 minutes (sans doute davantage dans la réalité). Il résiste également à la poussière, au sable... bref, c'est le téléphone des maladroits (ou des bourrins).

motorola-defy-touches-tactiles.JPG Sur les photos officielles, le Defy possède un look de petit bloc, épais mais solide. Et pourtant, une fois sorti de sa petite boîte, j'ai été surpris. L'appareil est assez petit, et très léger. Le Spica a coté, est de même épaisseur, un peu plus grand et plus lourd.

Même si chacun s'en fait sa propre définition, le Defy est joli. Son design très simpliste laisse une large place à l'écran de 3,7 pouces. En dessous de celui-ci, on trouve les 4 boutons "physiques mais tactiles". L'appareil est entouré de 7 vis apparentes qui rassurent quant à sa solidité.

motorola-defy-usb.JPG Du coté gauche, le port USB est tout seul, protégé par un énooorme cache, puisqu'il doit bien assurer l'étanchéité ! Même remarque pour le cache de la prise audio 3,5" située sur le dessus, a coté du bouton de démarrage/verrouillage/déverrouillage. A droite, les boutons de volume... et malheureusement pas de bouton raccourci pour l'appareil photo !

motorola-defy-verrou-batterie.JPG A l'arrière, le cache est bloqué par un loquet (comme les batteries d'ordinateur). Une fois refermé, c'est un peu flou, on ne sait pas bien si le cache est bien bloqué, il y a parfois du jeu. Enfin, plus haut, le petit capteur de 5 mégapixels et disposé au centre, et a coté, son petit flash LED.

Globalement, même si l'appareil est bien construit et possède son fameux diplôme IP67, les boutons de volume font quand même cheap, et celui de verrouillage est peu pratique. Sans doute que je m'attendais à une finition absolument parfaite ?

L'écran

D'une diagonale de 3,7 pouces occupe, je l'ai déjà dit, une grande partie de l'espace. Par rapport au Spica, il fait la même largeur mais possède environ 1 centimètre de hauteur supplémentaire. Aussi, sa résolution est double, mais un peu particulière spécifique aux Motorola (480x854) et ne pose pas de problèmes particuliers.

motorola-defy-dessus.JPG La qualité reste tout de même en dessous des écrans AMOLED et surtout Super-AMOLED. Le contraste n'est pas exceptionnel. Par rapport au Spica, le blanc semble moins pur, et surtout les angles sont réduits. Les couleurs se déforment vite suivant l'angle, mais rien de dramatique. Je le trouvais aussi trop brillant au départ, mais finalement ce n'est pas gênant. L'écran de type "Gorilla" est censé être très résistant, donc en accord avec le produit.

Performances

Son point fort ! C'est un des meilleurs rapports performances/prix qu'on peut avoir actuellement. Il est particulièrement efficace dans les jeux 3D même assez poussés tels que Gangstar, GT Racing Academy, Splinter Cell ou même sur Google Earth... pour le moment, rien ne lui résiste ! Pour ceux qui aiment les scores, le Defy réalise un benchmark entre 1000 et 1500 points environ, avec Quadrant.

motorola-defy-vis.JPG Pour ce qui concerne le reste de l'interface, c'est rapide. Toujours en comparant au Spica (qui était sacrément bien optimisé pour ma part) le Defy est aussi fluide dans le défilement et les transitions, la grosse différence c'est qu'il ne me fait pratiquement jamais attendre. Pas de croix de navigation (comme sur le Spica), de "boule" (comme sur le Nexus One), de capteur optique (comme sur le HTC Wildfire) ou encore de pad (comme sur certains Motorola Backflip)... bref, rien pour naviguer "à l'ancienne". Mais un petit zoom automatique a été intégré par Motorola pour sélectionner plus facilement du texte, et ça marche bien.

Le Defy embarque Android Eclair 2.1 et une mise à jour officielle vers Android Froyo 2.2 est prévue en 2011... mais les ROMS (pas les roumains, non) alternatives et optimisées des bidouilleurs proposeront le Froyo bien avant, probablement ! Le gros délais nécessaire à Motorola pour développer cette mise à jour est due au fait qu'il embarque leur fameuse surcouche "Motoblur".

La surcouche Motoblur

motorola-defy-appareil-photo.JPG Quelle transition ! Le Defy embarque en effet, comme tout smartphone Android de la marque, la surcouche Motoblur ici en version 1.5. Que dire ? Je ne suis à la base déjà pas fan des surcouches (même du HTC Sense très abouti) et je préfère la légèreté et la fluidité. Et ça, on peut pas dire que ça soit son point fort, à Motoblur... Les transitions du bureau rament sévèrement, et dans toutes les conditions. Même en ayant renseigné aucun réseau social, synchronisé aucune donnée... et puis même en enlevant tous les widgets Motoblur : ça lag toujours.

Rien de catastrophique bien sûr, ça reste parfaitement utilisable. Mais quand on a goûté à la fluidité de LauncherPro et qu'en plus on s'est habitué à ses précieux widgets, difficile de subir la lourdeur de Motoblur. Alors pour moi la surcouche n'aura pas fait long feu, et la home a été vite remplacée.

Pour autant tout n'est pas pourri dans les ajouts de Motorola, on notera quelques petites fonctionnalités qui peuvent être pratique. Le choix du mode USB (syncro Windows Media, accès à la carte mémoire, charge uniquement...) mais aussi le Gestionnaire de données et le Contrôle des flux, pratique à ceux qui n'ont pas l'internet mobile illimité.

L'application d'appareil photo n'est pas mauvaise non plus, et très réactive ! Enfin, l'application Musique est aussi bien foutue, avec des options intéressantes comme l'intégration d'un mode "karaoké" qui vous fournit automatiquement les paroles de la chanson en lecture. Il y a aussi la présence d'un mode Radio FM puisque le Defy permet cela avec ses écouteurs d'origine.

Connectivité

Du Wifi pour se connecter à sa "box", du Bluetooth pour les multiples usages possibles, de la puce GPS pour profiter de la navigation gratuite de Google, et même de la Radio FM qui peut toujours servir, un jour... ou pas.

Bref, le Defy ne manque de rien et se compose du lot désormais classique de ce que proposent les smartphones Android. Les plus modernes pourront même le connecter à leur ordinateur ou leur télévision pour échanger des fichiers avec le mode "DLNA".

Multimédia

Le capteur de 5 mégapixels (avec autofocus et flash LED) permet de réaliser des photos correctes. Comme dit plus haut, le Defy ne possède malheureusement pas de bouton dédié pour l'appareil photo. Pas dramatique, on peut bien sûr mettre un raccourci un peu où l'on veut, ou comme je l'ai fait, personnaliser le bouton home au double clic pour lancer l'appareil photo. Encore une petite modification pratique de Motorola !

motorola-defy-appareil-photo-5mpx.JPG

La qualité des photos est correcte, sans plus. Pendant la visée, l'image est hyper fluide, même en faible lumière : ça change du Spica qui souffrait à la moindre sortie photo ! L'interface photo conçue par Motorola est géniale. Simple et super rapide, on s'y retrouve, ça va vite, c'est bien foutu quoi.

Du coté des options : 5 modes scène bien connus, 7 "effets" qui ne sont que des filtres de couleurs, le flash forcé, bloqué ou auto, la qualité en 1, 2, 3 ou 5 mégapixels et exposition -3 à +1 par cran de 1. Pour voir les photos prises, Motorola a sa petite galerie 3D simple et fluide, sauf le zoom multi-touch qui patine (un tout petit peu).

En mode vidéo, le flash, les scènes et les effets sont toujours disponibles. La qualité peut être définie jusqu'en VGA. C'est pas extraordinaire mais c'est parfait pour du film occasionnel, surtout c'est très fluide.

Pour les vidéos comme pour les photos, en plus de pouvoir géolocaliser automatiquement les captures, on peut y attribuer des "tags" (des mots-clés).

Norme IP67 et étanchéité

motorola-defy-water.JPG Ne croyez pas que l'écran Gorilla du Defy est indestructible. Certes il est solide, mais ça reste du verre. Et quand il y a un impact, le verre est fragilisé, et peut se fissurer. Chez Carglass on remplace votre pare-brise Et même Carglass n'y pourra rien ! Il convient donc de ne pas malmener exprès pour voir jusqu'où il va tenir.

Comme je l'ai déjà plusieurs fois, ce téléphone est étanche. Pas deux-trois goutte de pluie, on peut vraiment le plonger au complet :



Conclusion

Le Defy est déjà un succès pour Motorola. Débarrassé de Motoblur (avec LauncherPro par exemple) il devient vraiment ultra fluide en toutes conditions ! Difficile de trouver de la concurrence à l'étanchéité, et même en dehors de ce petit plus, il propose un grand écran et des performances vraiment appréciables pour moins de 300 euros neuf, ce qui en fait un excellent choix.

Les +

  • Léger et compact
  • Performances
  • Beaucoup de RAM, beaucoup de mémoire interne
  • Clavier Swype intégré
  • Résistance IP67 à l'eau et la pousière
  • Prix correct

Les -

  • Ecran perfectible
  • Manque certaines touches physiques


Il est à noter que de nombreux utilisateurs ont rencontré un problème de haut-parleur (coté écoute téléphonique) qui serait dû à un problème de montage. Ce problème n'est pas constaté sur tous les modèles, mais tenez-en compte et soyez vigilant si vous achetez un modèle d'occasion.